Les médecins ont donné plus de 3 millions d’avis par téléphone pendant la 1re phase de la crise COVID-19

​

Soins à distance : garantir la continuité des soins pendant la crise

Suite aux directives mises en place pour lutter contre la propagation du coronavirus, nous avons d’abord créé des prestations pour les consultations téléphoniques pour permettre aux médecins de « trier » et d'orienter les patients potentiellement affectés par le Covid 19 et pour assurer la continuité des soins de leurs patients en général. Ensuite, dans une approche plus globale, nous avons ajouté des prestations de soins à distance pour plusieurs professions de santé : psychiatres, neuropédiatres, dentistes, kinésithérapeutes, logopèdes, sages-femmes, psychologues, ergothérapeutes, éducateurs en diabétologie.

Les médecins recourent massivement aux avis téléphoniques

Au cours de la 1re phase de la crise, entre le 14 mars et la fin mai, patients et médecins ont très souvent utilisé cette possibilité de contact téléphonique :

• 18.906 médecins ont donné environ 3 millions d’avis téléphoniques dans le but d’assurer la continuité des soins (par exemple, dans le cas de maladies chroniques).
• 10.720 médecins ont donné environ 650.000 avis téléphoniques dans le but de « trier » des patients éventuellement infectés par le COVID-19.
• Les postes de garde ont enregistré environs 28.700 avis téléphoniques dans ce même but de « trier » les patients potentiellement infectés.

Voici un récapitulatif (il s’agit de la période est « comptable », les chiffres sont donc très probablement sous-estimés).

Évolution du nombre de prestations à distance des médecin au cours de la 1re phase de la crise COVID-19

Soins à distance après la crise du COVID-19

Et après la crise ? L’INAMI étudie déjà depuis longtemps la possibilité de rembourser les consultations à distance.

Nous avons instauré les prestations actuelles pour les consultations à distance de façon temporaire dans le cadre de la pandémie. Ceci a aussi permis de recueillir des informations très utiles au cours de cette période, permettant de tirer des leçons en termes de sécurité et de convivialité de diverses plateformes, d’expériences vécues par les citoyens et les médecins afin de poursuivre ce modus operandi, et permettant aussi de cerner dans quelles circonstances et sous quelles conditions ces consultations devraient de préférence avoir lieu.

Avec notre collaboration, le KCE a publié un rapport scientifique sur l'impact des consultations vidéo sur la santé des patients atteints de maladies (somatiques) chroniques. Ce rapport analyse aussi la manière dont les pays voisins organisent ce type de consultations.

Début juillet, nous lancerons avec les mutualités une enquête d’envergure auprès des citoyens qui ont participé à une consultation à distance avec un dispensateur de soins au cours des derniers mois.

Sur base du rapport scientifique du KCE et des expériences vécues par les citoyens et les médecins, une concertation sera organisée dans les prochaines semaines avec tous les partenaires concernés pour évaluer si une réglementation durable peut voir le jour pour ces consultations à distance.

Dans cette perspective, nous devons prêter attention aux groupes cibles de patients et de dispensateurs de soins pour lesquels les consultations à distance s’avèrent les plus utiles. Nous devons aussi prendre en considération le cadre juridique et déontologique, les tarifs, la part à charge du patient, l’accessibilité et le respect de la vie privée des patients, et les possibilités de partager électroniquement des données dans les dossiers des patients. Notre objectif est de fournir la meilleure garantie de qualité possible pour les prestations de soins à distance.

Des questions ?

• Les dispensateurs de soins de santé peuvent poser leurs questions sur ces mesures prises par l'INAMI pendant cette crise COVID-19 à mobilehealth@riziv-inami.fgov.be
• Pour toute autre question liée à la crise du Covid-19 : www.info-coronavirus.be ou 0800 14 689 de 9h à 17h