Remboursement des spécialités pharmaceutiques du chapitre II : le contrôle a posteriori
Certaines spécialités pharmaceutiques remboursables sont reprises au chapitre II de la liste des spécialités pharmaceutiques remboursables. Dans ce cas, elles sont remboursables sans autorisation préalable du médecin-conseil, mais un contrôle a posteriori est possible.
Sur cette page :
Quelles est la procédure de contrôle a posteriori ?
- La Commission de remboursement des médicaments (de sa propre initiative) ou le ministre des Affaires sociales (sur avis de la Commission nationale médico-mutualiste) désigne un groupe de médicaments qui entre en considération pour un contrôle a posteriori.
Remarque
Seules les classes de médicaments pour lesquelles des principes de bonne pratique médicale largement répandus et généralement connus entrent en considération :
- élaborées par des instances médicales scientifiques internationales
- selon les principes EBM. - Un groupe de travail tripartite détermine des recommandations, qui sont soumises à la Commission de remboursement des médicaments.
Le groupe de travail tripartite se compose d’un nombre égal de représentants :
- des associations scientifiques
- des syndicats des médecins
- des mutualités. - La Commission de remboursement des médicaments accepte les recommandations ou les rejette.
- Si la Commission de remboursement des médicaments n’accepte pas les recommandations, les conditions de remboursement existantes (par exemple une intervention moyennant une autorisation préalable du médecin-conseil) restent d’application.
- Si la Commission de remboursement des médicaments accepte les recommandations, elles sont communiquées au ministre des Affaires sociales.
- Le Comité d’évaluation de la pratique médicale en matière de médicaments élabore des indicateurs en vue de l’établissement de profils de prescription et du contrôle qui en découle.
- À défaut d’une proposition du Comité d’évaluation, le Service d’évaluation et de contrôle médicaux exécutera cette mission.
- Le Service d’évaluation et de contrôle médicaux fixe les valeurs les seuils pour les indicateurs, sur la base desquels les médecins sont sélectionnés dont le comportement prescripteur sera évalué.
- Le Service d’évaluation et de contrôle médicaux et les médecins-conseils des organismes assureurs effectuent un contrôle « a posteriori ». Ce contrôle est effectué:
- après une analyse du comportement de prescription individuel pour le groupe de médicaments
- et après la détermination des « outliers ».
Plus d’informations sur le contrôle a posteriori : consultez la partie 3 de la brochure « Inhibiteurs de pompes à protons et statines ».
À quelles spécialités le contrôle a posteriori s’applique-t-il ?
Les médicaments avec un contrôle a posteriori sont repris dans le chapitre II de la liste des spécialités pharmaceutiques remboursables.
Pour quelles spécialités existe-t-il des recommandations ?
Il existe déjà des recommandations pour 2 groupes de médicaments :
- recommandations pour les inhibiteurs de pompe à protons
(consultez aussi le tableau récapitulatif « inhibiteurs de pompes à protons ») - recommandations pour les statines
(consultez aussi le tableau récapitulatif « statines »).
Pour quelles spécialités existe-t-il des indicateurs ?
Il existe déjà des indicateurs pour 2 groupes de médicaments :
Quels sont les avantages d’un contrôle a posteriori ?
- Pour le prescripteur :
- moins de tracasseries administratives
- extension des possibilités d'adaptation de la prescription en fonction des recommandations générales en vigueur de bonne pratique médicale
- promotion de la qualité des actes médicaux
- renforcement de la responsabilisation individuelle.
- Pour le patient :
- accès plus rapide au médicament prescrit
- informations précises sur l'éventuel remboursement
- promotion de la qualité des actes médicaux
- garantie de traitement conformément aux recommandations générales en vigueur de bonne pratique médicale
- renforcement de la relation de confiance médecin-patient en vue d'une meilleure compliance thérapeutique.
- Pour le pharmacien :
- moins de tracasseries administratives
- renforcement de la relation de confidence médecin-pharmacien-patient à cause du caractère d'EBM de la prescription du médecin.
- Pour les organismes assureurs :
- moins de tracasseries administratives
- garantie d'actes médicaux de promotion de la qualité grâce à l'utilisation de recommandations générales en vigueur de bonne pratique médicale
- restauration de la relation de confiance entre le médecin traitant et le médecin-conseil.
Contacts
Section Politique pharmaceutique
E-mail: secr-farbel@riziv-inami.fgov.be