Remboursement de la télésurveillance en cas d’insuffisance cardiaque chronique : une avancée dans la numérisation des soins

La télésurveillance : plus que des applications

La télésurveillance permet aux patients de surveiller leur état de santé à domicile, en mesurant quotidiennement des paramètres tels que la tension artérielle et le poids. Ces données sont transmises, via une application médicale mobile sécurisée, à une équipe de télésurveillance spécialisée, composée d’un cardiologue et d’un infirmier spécialisé en insuffisance cardiaque. Cette technologie permet de détecter à un stade précoce une décompensation imminente, ce qui donne lieu à des interventions rapides et à une optimisation du traitement.

Grâce à cette application de soins innovante, non seulement la qualité de vie des patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique est améliorée, mais le nombre de réadmissions pour ces patients est également réduit.

La convention souligne aussi l’importance de la collaboration entre l’hôpital et les soins de première ligne dans le traitement des patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique. Pour les patients ayant une insuffisance cardiaque, la communication entre l’équipe de télésurveillance et le médecin généraliste, qui gère le dossier médical global, revêt une grande importance. Une bonne coordination et une continuité des soins au domicile du patient sont essentielles pour un suivi efficace et la prévention de toute décompensation en cas d’insuffisance cardiaque chronique.

Hôpitaux participants

Pour l’instant, le Comité de l’assurance a approuvé les candidatures de pas moins de 48 hôpitaux, dont 45 ont déjà intégré activement la télésurveillance dans leurs processus de soins. Cette liste sera régulièrement mise à jour.

Outre les critères établis dans la convention, qui permettent aux patients et aux dispensateurs de soins de savoir clairement à quoi s’attendre, des conditions spécifiques en matière de technologie y sont aussi incluses. La convention donne de la flexibilité aux hôpitaux, leur permettant de choisir eux-mêmes une application mHealth, pour autant que celle-ci réponde aux exigences légales relatives à mHealth et aux conditions de la convention. Cela permet aux hôpitaux d’utiliser des technologies qui répondent de façon optimale à leurs besoins et à ceux de leurs patients.

Remboursement d’un trajet de soins, pas des applications

Étant donné que l’INAMI choisit à cette fin de ne pas rembourser des applications spécifiques, mais plutôt de rembourser un trajet de soins pour lequel il est fait usage d’applications médicales mobiles, aucune liste d’applications approuvées n’est établie.

Pour dissiper toute confusion liée aux informations figurant sur le site de mHealthBelgium, nous souhaitons souligner que l’INAMI n’est pas impliqué dans la composition de la liste des applications mHealth figurant sur le site mHealthBelgium, spécifiquement pour le processus de soins « Télésurveillance et orientation thérapeutique de l’insuffisance cardiaque chronique ». Cette liste est gérée par beMedTech et Agoria. Il existe par ailleurs des applications non reprises dans cette liste, mais qui peuvent aussi être utilisées pour la télésurveillance dans le cadre de l’insuffisance cardiaque chronique.

Nouvelle procédure pour le remboursement des applications mobiles

Nous aimerions rappeler qu’une nouvelle procédure est en vigueur depuis octobre 2023 pour soumettre une demande d’intégration d’une application mobile médicale dans le système de remboursement dans le cadre d’un trajet de soins. Cette intégration peut permettre une indemnisation pour un processus de soins dans lequel il est fait usage d’une application mHealth. Dans le cadre du processus de soins, l’application mobile médicale permet au patient de partager des données de santé à partir de son propre environnement avec son prestataire de soins traitant. Sur la base des informations fournies, le dispensateur de soins peut poser un diagnostic à distance via l’application mobile médicale, appliquer une thérapie ou surveiller le patient.

La pyramide de validation, qui faisait partie autrefois de la procédure d’inscription, n’est plus reprise dans la nouvelle procédure. La demande et l’approbation sont entièrement effectuées via les services de l’INAMI.