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PSS Biologie Clinique : Ensemble pour des soins efficaces

Ce projet vise à améliorer la qualité dans le domaine de la biologie clinique, en particulier les demandes pour les examens de laboratoire effectués dans le secteur ambulatoire.

Pour soutenir les prescripteurs, nous proposons une aide à la prescription permettant d’identifier les examens de laboratoire les plus pertinents selon chaque situation clinique. 

Cette plateforme soutient les prescripteurs dans le processus de prescription. Elle intègre une fonction documentaire pratique, basée sur des données probantes et validées concernant les examens de laboratoire. Cette approche renforce l’efficience et l’efficacité des prescriptions, contribuant à la délivrance de soins plus adaptés et mieux ciblés. 

Sur cette page :

Quels défis entend-on relever pour la biologie clinique ?

Les examens de laboratoire sont fréquemment utilisés en soins ambulatoires, que ce soit pour le dépistage, le diagnostic ou le suivi. Chaque année, près den16 millions de prescriptions de tests de laboratoire sont exécutées dans ce secteur, représentant plus de 670 millions d'euros de dépenses pour l’assurance obligatoire soins de santé.

Cependant, une part importante de ces demandes concerne des examens de laboratoire, ou  des examens répétés , pour lesquels les preuves scientifiques disponibles sont limitées. Cette situation entraîne :

  • une utilisation moins efficace du budget de l’assurance obligatoire soins de santé,
  • une diminution de la qualité des soins, les examens inutiles engendrant une perte de temps ainsi que des inquiétudes superflues chez les patients.

Comment souhaitons-nous répondre à cela ?

La plateforme de Prescription Search Support (PSS) Biologie Clinique sera développée conjointement par l’INAMI et par le SPF Santé publique. Son objectif : aider les prescripteurs à sélectionner les examens de laboratoire les plus pertinents, sur la base de recommandations validées pour la Belgique et appuyées par des preuves scientifiques. 

L’outil sera déployé dans la première ligne, intégré au logiciel de prescription des médecins généralistes, et il fonctionnera comme une bibliothèque de référence pour les bonnes pratiques.   

En améliorant la pertinence des examens de laboratoire demandés, la PSS Biologie Clinique contribue à des soins plus efficaces et à une utilisation plus ciblée des examens de laboratoire au sein de l’écosystème de santé belge. De cette manière, nous pouvons fournir des soins plus appropriés à chaque patient, avec les mêmes ressources. 

Cadre général

La conception de ce projet a débuté en 2023, et sa mise en œuvre sur le terrain est prévue pour 2028. D’ici là, nous travaillons en collaboration avec de nombreux  partenaires pour développer et déployer cet outil d’aide à la décision. 
La réussite du projet repose sur une collaboration étroite avec l’ensemble des parties prenantes : médecins généralistes, biologistes cliniques, laboratoires privés et hospitaliers, mutualités, associations de patients, eHealth, ainsi que les progiciels de première ligne. 

Le projet prévoit l’intégration avec le dossier du patient, ainsi que la connexion aux logiciels de laboratoire existants et aux solutions numériques utilisées pour les prescriptions de renvoi électronique.

À qui s’adresse ce projet ?

Le projet s’adresse aux Les dispensateurs de soins, qu’ils exercent à titre individuel ou au sein d’une institution : 

  • Les médecins généralistes (à titre individuel ou au sein d’une pratique de groupe) 
  • Les spécialistes qui reçoivent les patients en première ligne 
  • Les maisons médicales 
  • Les biologistes cliniques 
  • Les étudiants en médecine 

Le projet concerne également les laboratoires qu’ils soient privés ou hospitaliers.

Quels sont les défis à relever en matière d’examens de laboratoire ?

En Belgique, il existe encore peu de directives certifiées et uniformes concernant les examens de laboratoire. Par conséquent, chaque laboratoire établit ses propres directives, en accord avec les barèmes de remboursement de l’assurance obligatoire soins de santé. Cette situation entraîne des pratiques parfois divergentes entre les régions. Chaque laboratoire a ainsi développé son propre formulaire de demande, souvent numérisé en Flandre, mais encore fréquemment au format papier en Wallonie et à Bruxelles, et en partie en Flandre. La méthode de prélèvement des échantillons varie elle aussi considérablement d’une région à l’autre.

Les avancées scientifiques et technologiques constantes, ainsi que l’émergence régulière de nouveaux examens, compliquent la tâche des médecins généralistes, qui doivent rester informés des dernières connaissances et sélectionner les tests les plus appropriés parmi une offre toujours plus large.
Par ailleurs, un nombre important d’examens de laboratoire, ou d’examens répétés, repose sur des preuves scientifiques insuffisantes. Cette situation pèse à la fois sur le budget de l’assurance obligatoire soins de santé et sur la qualité des soins, les examens inutiles entraînant une perte de temps, un gaspillage de ressources et des inquiétudes injustifiées pour les patients.

Comme les coûts des examens de laboratoire sont supportés par les patients et les mutualités, et que les éventuelles plaintes sont adressées principalement aux laboratoires, la surprescription d’examens par les médecins est rarement remise en question. Chaque année, près de 16 millions de prescriptions d’examens de laboratoire sont émises dans le secteur ambulatoire, pour un budget d’environ 670 millions d’euros. L’un des objectifs prioritaires du projet est donc de réduire ce volume d’examens injustifiés, ce qui explique pourquoi le projet se concentre d’abord sur le secteur ambulatoire.

Dans certains cas, c’est le patient lui-même qui demande des examens supplémentaires. La plateforme d’aide à la décision (PSS) Biologie Clinique permettra au médecin de démontrer à ses patients que les examens prescrits – ou non prescrits – sont conformes aux directives certifiées. Elle aidera également le prescripteur à rassembler les informations pertinentes du dossier patient informatisé afin d’identifier les examens les plus appropriés.

En renforçant la pertinence des demandes d’examens de laboratoire, la PSS Biologie Clinique contribuera à des soins plus efficaces et à une utilisation plus rationnelle des ressources disponibles au sein de l’écosystème de santé belge. Ainsi, chaque patient pourra bénéficier d’une prise en charge plus adéquate, dans le respect des moyens existants.

Pourquoi une plateforme d’aide à la décision ?

La plateforme PSS Biologie clinique a pour objectif de générer des gains d’efficience en fournissant à un plus grand nombre de patients des soins adéquats et de qualité avec les mêmes ressources (infrastructure, nombre de dispensateurs de soins), améliorant ainsi l’adéquation et donc l’efficacité des soins

Cela se traduit notamment par : 
 
D’un point de vue global :
 

  • Une utilisation plus efficiente des budgets disponibles.
  • Une diffusion plus rapide des avancées et nouvelles connaissances sur le terrain.
  • Une diminution du nombre d’examens de laboratoire répétés inutilement.
  • Une meilleure compréhension des besoins en examens de laboratoire (et de l’équipement associé), permettant ainsi d’obtenir plus rapidement des informations stratégiques pertinentes.
  • Des données stratégiques de meilleure qualité grâce à un suivi plus précis et plus rapide des comportements de prescription.
  • Une capacité accrue pour la réalisation d’examens véritablement justifiés.
  • Une compréhension approfondie des motifs pour lesquels un prescripteur s’écarte des directives établies.

Pour le patient : 

  • Une réduction du risque de prescription d’examens de laboratoire non justifiés.
    • Une augmentation du nombre d’examens pertinents et fondés sur des indications cliniques.
    • Une diminution des examens inutiles.
  • Une utilisation plus ciblée et optimale des données patient disponibles pour évaluer la nécessité d’un nouvel examen.
  • Une intégration plus systématique des dernières avancées scientifiques (pratique fondée sur les preuves) afin de proposer des examens de laboratoire mieux adaptés aux besoins du patient.

Pour le prescripteur :  

  • Une réduction de la perte de temps occasionnée par la recherche de preuves scientifiques ou par l’obligation de suivre des formations continues en matière de preuves disponibles. 
  • Une meilleure auto-évaluation grâce à un monitoring meilleur et plus rapide du comportement prescripteur (aux niveaux local et national). 
  • Un gain de temps grâce à la liaison de l’outil aux données du patient. 
  • Un meilleur accompagnement en matière de prescription (avec, par exemple, des alertes lorsque des politiques inappropriées sont prescrites) 
  • Le maintien de la liberté thérapeutique ; le prescripteur peut s’écarter des recommandations à tout moment, en motivant sa décision. 
  • L’outil fonctionne mieux lorsque le dossier patient est complété de façon structurée. Cela signifie indirectement que le prescripteur est incité à compléter le dossier patient de manière plus structurée et à le tenir à jour. 

Pour les laboratoires : 

  • La mise en place de directives nationales claires permet à chaque laboratoire de ne plus devoir intégrer individuellement les nouvelles preuves scientifiques dans ses propres systèmes, cette actualisation étant désormais assurée au niveau national. 

Pour les biologistes cliniques : 

  • La possibilité d’obtenir, via l’outil, des informations pertinentes sur un examen demandé de manière asynchrone, sans devoir contacter directement le prescripteur (gain d’efficience).
  • Les informations contextuelles associées à la demande de soutien via la PSS aident également le biologiste clinique à mieux interpréter les demandes d’examens de laboratoire. 

Les avantages en termes d’amélioration de la pertinence des soins sont les suivants : 

  • Une diminution du nombre d’examens inutiles.
  • Une capacité accrue pour la réalisation d’examens justifiés.
  • Un nombre plus élevé d’examens appropriés et pertinents.
  • Une réduction des risques de prescrire des examens non justifiés.
  • Une prise en compte plus systématique des données patients et des dernières connaissances scientifiques dans le diagnostic et le traitement.

Comment l’INAMI et le SPF Santé publique garantissent-ils la qualité de l’outil PSS Biologie Clinique ?

  • La PSS s’appuie sur des directives certifiées pour la Belgique. 
  • Ces directives certifiées sont traduites en règles de décision interprétables par une machine . Ceci permet à intégrer la bibliothèque de ces règles de décision dans un outil digitale. Ces règles de décision sont également certifiées. 
  • Les règles de décision sont incluses dans la base de données des règles de décision qui alimentent la plateforme PSS. 
  • Chaque nouvelle directive ou mise à-jour déclenche automatiquement la révision de la règle de décision et de la bibliothèque électronique de la PSS.
  • La PSS elle-même fait l’objet d’un processus d’amélioration continue. 
  • L’INAMI mettra en œuvre un système de gestion de qualité lors du lancement de l’application. 
  • L’application répondra aux exigences européennes du règlement relatif aux dispositifs médicaux dès son lancement. 

Déploiement progressif des directives et développement de l’outil PSS Biologie Clinique

Élaboration de directives et de règles de décision : 

  • Fin Q2 2025, les 5 premières directives et règles de décision associés étaient disponibles, notamment pour le dépistage cardiovasculaire, l’hypertension, le diabète de type 2, les maladies sexuellement transmissibles et l’insuffisance rénale chronique.  
  • Fin Q2 2026, une nouvelle série de 5 directives et règles de décision associés sera finalisée, à savoir : Fatigue, Check-up (différents groupes d’âge), Grossesse (préconception, grossesse précoce, suivi de grossesse), tests hépatiques, tests thyroïdiens. 
  • 2027 et 2028 : ce processus sera répété afin d’assurer un soutien minimal pour certains profils, permettant une utilisation fluide de la PSS.  

Développement de l’outil numérique PSS Biologie Clinique : 

  • D’ici septembre 2026, un outil éducatif sera développé et pourra être utilisé et testé lors d’une phase pilote auprès d’étudiants en médecine de différentes universités belges. 
  • Un outil de prescription de renvoi numérique pour les demandes de laboratoire dans lequel le soutien par la PSS Biologie Clinique sera intégrée sera mis à disposition par l’INAMI en 2028. En d’autres termes, il s’agira d’un outil 2 en 1 qui permettra à la fois de créer une prescription de renvoi, comme le propose l'INAMI, et de bénéficier de l'aide de PSS pour choisir l'examen de laboratoire le plus approprié. Avant d’être généralisé à tous les médecins généralistes, cet outil sera d’abord testé à une échelle limitée dans quelques situations concrètes. 

Cofinancé par l'Union européenne

Contacts

PSS Biologie Clinique

E-mail: pssbc@riziv-inami.fgov.be